Consacrée comme une des nouvelles voix à suivre en 2015 par le magazine Rolling Stones, Adia Victoria traverse les territoires du Rock, du Blues et de la Country avec un LP corrosif.
Valérie June, PJ Harvey, Loretta Lynn : les références sont nombreuses pour cette jeune artiste débarquée de Nashville, et le producteur Roger Moutenot (Yo la Tengo) ne s’y est pas trompé. Élevée dans un contexte religieux strict en Caroline du Sud, Adia Victoria quitte la rigidité des Adventistes du septième jour pour s’installer à New York, Atlanta, puis enfin Nashville où elle ira s’échouer. Vie monocorde faite de petits boulots, elle n’en trouve pas moins le temps pour laisser fleurir son art et brosser une réalité dévastatrice :
“it’s an album of falling in love, dealing with loss, confusion, anger, love, and loving myself.”
Le titre de l’album est une citation d’un livre d’Harriet Jacobs, militante active pour l’abolition de l’esclavage : car c’est tout l’esprit de l’Amérique et des clivages sociaux (et raciaux) qui ressort ici. L’esprit originel du blues et les complaintes des chanteurs noirs ne sont pas très loin :
I don’t know nothin’ about Southern belles
But I can tell you something about Southern hell.
Poétique, engagé et sombre, Beyond the Bloodhounds annonce une année chargée pour l’artiste qui engage une tournée américaine et européenne. Préparez-vous à vous asseoir dans un rocking chair sous un porche quelque part en Louisiane, un verre de whisky à la main, pour écouter ses cantiques…
Source : SXSW Austin Festival